Le prix de cession

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  • La valeur de mon entreprise : les méthodes d’évaluation

    Il existe de nombreuses méthodes de valorisation d’une entreprise.

    Les méthodes patrimoniales s’appuient sur l’historique de l’entreprise et prennent pour référence les éléments financiers issus du bilan. Il faut procéder à une réévaluation de l’actif et du passif pour en déterminer sa valeur.
    A titre d’exemples de méthodes patrimoniales, on peut citer la méthode de « l’actif net corrigé », ou bien la méthode du « goodwill ».
    Ces méthodes sont utilisées dans des cas d’entreprises à faible rentabilité et à forte intensité capitalistique.

    Les méthodes basées sur les rendements de l’entreprise utilisent des agrégats financiers du compte de résultats (CA, marge brute, EBE…).
    A titre d’exemples, il y a les méthodes telles que PER (Price Earning Ratio) basé sur un multiple du résultat net, ou multiples d’EBITDA ou d’EBIT (EBE et Rex en comptabilité française) correspondant à la logique des montages à effet de levier (LBO).
    Ces méthodes sont prisées par les repreneurs d’entreprises. En effet, les financiers s’intéressent aux performances financières récentes de la société.

    Les méthodes basées sur les flux futurs de l’entreprise prennent pour référence le compte de résultats prévisionnel à horizon de 5 à 7 ans et permettent de valoriser l’entreprise par actualisation et sommation des flux de revenus futurs.

    A titre d’exemple, la méthode des « Discounted Cash Flow » (DCF) consiste à estimer la valeur de marché d’une entreprise en déterminant les revenus que rapporteront cette entreprise (flux de trésorerie futurs) et en les actualisant pour indiquer la valeur de l’entreprise à une date donnée.
    Ces méthodes s’intéressant à l’avenir de l’entreprise. Ces formules sont indispensables à la valorisation de sociétés sans historique, telles que les start-ups, ou en forte croissance.

    La valorisation par approche comparative consiste à valoriser son entreprise par rapport à un échantillon d’entreprises comparables présentant les mêmes caractéristiques sectorielles, géographiques et d’exploitation. L’avantage est de proposer un prix de cession cohérent avec le marché actuel.
    La valorisation basée sur des barèmes consiste à appliquer un coefficient multiplicateur (variable selon le secteur d’activité) au chiffre d’affaires. Il faut être prudent puisque cette valorisation ne reflète pas la rentabilité de l’affaire, ne tient pas compte de l’emplacement de l’entreprise, de sa notoriété, de l’état de son outil de production, des locaux…

    Il est indispensable d’utiliser plusieurs méthodes de valorisation permettant de déterminer un encadrement de valeurs. En effet, les différentes valorisations constitueront une base rationnelle aux discussions du prix de cession entre le cédant et le repreneur.

  • Ne pas confondre la valeur et le prix

    La valeur d’une entreprise ne doit pas être confondue avec son prix de vente.

    La valeur d’une entreprise est déterminée en application d’une ou plusieurs méthodes de valorisation. C’est une notion objective.

    Quant au prix de vente, il correspond au montant auquel le vendeur est prêt à céder son entreprise et que l’acheteur est prêt à débourser pour acquérir l’entreprise. Ce montant est subjectif et dépend de la seule volonté des parties à la cession.